Les chiffres les plus simples
Quand vous tombez sur un texte crypté avec peu de caractères, il y a une bonne probabilité pour qu'il ait été
crypté de façon simple. D'abord, vous remarquerez que si les caractères sont mélangés du genre aB6gdh.Ikk7ef
et qu'il y a exactement 13 caractères, vous avez en face de vous un hash DES à craquer avec JTR comme évoqué
dans le chapitre Linux/Unix page concernant les fichiers de mots de passe.
On peut donc penser que vous avez un petit morceau de texte du genre "ifmmp" et qu'on vous a dit qu'il était crypté. La première chose à essayer est un simple décalage de César. Il y a seulement 26 possibilités, ce qui implique de décaler chaque caractère de la même façon, avec le même nombre, en avant ou en arrière dans l'alphabet. Quand un caractère dépasse le "z", vous recommencez depuis le "a". Le nom de chiffre de César vient du fait qu'il fut d'abord utilisé par César pour coder ses messages avec un décalage de trois caractères. En fait, "ifmmp" est un décalage de un caractère de "hello". Le cas particulier du décalage de 13 caractères (particulier car un second décalage redonne le texte d'origine) est également connu sous le nom de ROT13. Donc, étant donné un message ainsi codé, il est facile de vérifier instantanément toutes les possibilités.
Il est bien agréable de disposer d'un programme qui affichera les 26 décalages d'un coup, même si le seul programme que j'avais trouvé pour faire ça était un brin buggué. Vous pourrez utiliser le prog ci-dessous ou écrire votre propre programme ou encore utiliser ce script.
Il faut aussi parler de Encrypter 6.0
qui gère le base 64, le binaire, le César, l'hexa, le Rail Fence, le Vigenère, le Xoft, et le Xor
mais aussi l'analyse de fréquence et quelques autres petites choses. Vraiment bien :)
Atbash est un autre vieux code qui utilise un seul alphabet. Cette fois, le a devient z, le b devient y ... et le z devient a. Ce qui veut dire que chiffrage atbash et le déchiffrage fonctionnent pareil.
Naturellement, il est possible de construire d'autres procédés simples pour chiffrer de petits textes. Un exemple classique consiste à ajouter 1 au premier caractère, 2 au deuxième, etc. La meilleure manière de traiter des textes courts comme celui-ci est d'écrire les 26 possibilités de César dans le, bloc-notes avec une police à largeur fixe puis de rechercher un message dans les diagonales et les lignes avec la possibilité de messages en zigzag.
.......... fdjkmsfdpd geklntgeqe hflmouhfrf igmnpvigsg ..........
Donc, prenez votre temps pour chercher les messages comme on l'a vu ci-dessus car on peut les rater
à la première lecture.
Je terminerai enfin par le chiffre pigpen, un ancien procédé utilisé par les francs maçons. On devrait sans doute plutôt le classer dans les chiffres par substitution car comme dans beaucoup de chiffrages simples, on peut changer les symboles en caractères et traiter le problème comme une substitution. Le pigpen est plus qu'un code, et quasiment un alphabet standard, que voici :
Et voilà un message encodé avec cette méthode. Vous devriez être capable de voir comment les caractères ont été traduits en lignes et en points :